O
Dieu de Verité, pour qui seul je soupire,
Unis mon cur à toi par de forts et doux nuds.
Je me lasse d'ouïr, je me lasse de lire,
Mais non pas de te dire:
C'est toi seul que je veux.
P
arle seul à mon cur, et qu'aucune prudence,
Qu'aucun autre docteur ne m'explique tes lois;
Que toute créature en ta sainte présence,
S'impose le silence
Et laisse agir ta voix.
T
iens-toi prés de mon âme, et dans ma solitude,
Viens remplir de ta paix le vide de mon cur.
Dissipe mes ennuis et toute inquiétude,
Et que ma seule étude,
Soit de t'aimer, Seigneur !
T
u me réponds, mon Dieu : mais encore des nuages
Me voilent tes splendeurs, céleste Verité !
Que ne puis-je bientôt, sur de plus purs rivages,
Par delà tous les âges,
Contempler ta beauté !