Discours de Cromwell au Parlement
Petit rappel sur Oliver Cromwell :

image du portrait de Cromwell

Discours de Cromwell au Parlement le 17 septembre 1656

Nous nous sommes efforcés, depuis le dernier parlement, de montrer aupays que tous les hommes pieux, quelle que soit leur religion, doivent avoir la complète liberté de conscience, pour autant qu'ils vivent tranquillement et paisiblement; nous ne voulons pas que la religion soit un prétexte à prendre les armes et à repandre le sang.
Nous avons assez souffert de ces choses, et nous en avons volontiers souffert, afin qu'on jouisse de cette liberté.
Si l'on résiste à cela, quelle qu'en soit la raison, si l'on agit de telle sorte que cela conduise aux ligues, aux intrigues et aux factions, Dieu sait que nous n'aurons cure de savoir qui nous frapperons, même si par ailleurs l'on se conduit paisiblement ou d'une manière avenante.
En vérité, je suis contre une liberté de conscience qui répugne à cette façon de voir. Mais celui qui veut vraiment confesser sa foi, qu'il soit anabaptiste, ou indépendant, ou presbytérien, soutenez-le au nom de Dieu aussi longtemps qu'il conitnue à marcher simplement devant Dieu dans la reconnaissance, et qu'il fait usage de sa liberté pour en jouir dans sa propre conscience. Car, on l'a déjà dit, c'est là la chose essentielle pour laquelle on combat. Tous ceux qui croient en Christ.

La vraie religion consiste dans la foi en Jésus Christ et dans la conduite qui y correspond. Tous ceux qui croient au pardon des péchés par le sang de Jésus Christ et à la justification par le sang de Christ; qu'ils vivent de la grâce de Dieu et qu'ils soient certains de cette foi, tous ceux-là sont les membres du Christ et la prunelle de ses yeux.

Quiconque à cette foi, qu'elle qu'en soit la forme, doit avoir une telle liberté, s'il vit paisiblement et sans préjugés contre ceux qui en ont une autre formule.
Nous sommes responsables de ces choses devant Dieu, et il nous en sera redemandé compte.


Petit rappel sur Oliver Cromwell :
Né en 1599.
Il fut deputé au Court et Long Parlement.
C'est la guerre qui révela sa valeur.
Il fit juger le roi Charles 1er par une haute cour de justice dont il faisait partie, et obtint sa condamnation.
Après l'instauration de la république, il conquit l'Irlande avec cruauté.
Il écrasa Charles II.
Il se fit conférer le pouvoir dictatorial avec le titre de Protecteur.
Il mourut le 03/09/1658 à Londres, redouté et impopulaire, sans assuré sa succession ni donner une constitution à l'Angleterre.


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