Nous nous sommes efforcés, depuis le dernier parlement, de montrer
aupays que tous les hommes pieux, quelle que soit leur religion, doivent
avoir la complète liberté de conscience, pour autant qu'ils
vivent tranquillement et paisiblement; nous ne voulons pas que la religion
soit un prétexte à prendre les armes et à repandre
le sang.
La vraie religion
consiste dans la foi en Jésus Christ et dans la conduite qui y correspond.
Tous ceux qui croient au pardon des péchés par le sang de
Jésus Christ et à la justification par le sang de Christ;
qu'ils vivent de la grâce de Dieu et qu'ils soient certains de cette
foi, tous ceux-là sont les membres du Christ et la prunelle de ses
yeux.
Quiconque à cette foi, qu'elle qu'en soit la forme, doit
avoir une telle liberté, s'il vit paisiblement et sans préjugés
contre ceux qui en ont une autre formule.
Nous avons assez souffert de ces choses, et nous en avons volontiers
souffert, afin qu'on jouisse de cette liberté.
Si l'on résiste à cela, quelle qu'en soit la raison,
si l'on agit de telle sorte que cela conduise aux ligues, aux intrigues
et aux factions, Dieu sait que nous n'aurons cure de savoir qui nous frapperons,
même si par ailleurs l'on se conduit paisiblement ou d'une manière
avenante.
En vérité, je suis contre une liberté de conscience
qui répugne à cette façon de voir. Mais celui qui
veut vraiment confesser sa foi, qu'il soit anabaptiste, ou indépendant,
ou presbytérien, soutenez-le au nom de Dieu aussi longtemps qu'il
conitnue à marcher simplement devant Dieu dans la reconnaissance,
et qu'il fait usage de sa liberté pour en jouir dans sa propre conscience.
Car, on l'a déjà dit, c'est là la chose essentielle
pour laquelle on combat. Tous ceux qui croient en Christ.
Nous sommes responsables de ces choses devant Dieu, et il nous en sera
redemandé compte.